-Par Tiffany de myDiabby-
Avec une forte augmentation de sa prévalence chaque année, le diabète est de plus en plus présent au sein de la population, tant française que mondiale, et ce dès le plus jeune âge. Toutefois, si c’est un terme aujourd’hui employé fréquemment, il est parfois mal compris ce qui peut être source d’anxiété pour les patients et leurs proches. Les équipes soignantes exercent ainsi un important travail d’éducation thérapeutique auprès des patients diabétiques, afin qu’ils puissent comprendre leur pathologie et être acteurs de leur suivi.
Certaines définitions clés sont de fait importantes à connaître afin de bien maîtriser ce qu’est le diabète et ce qu’il implique chez l’homme.
Autopiqueur : Dispositif médical de petite taille, permettant le prélèvement par le patient d’une goutte de sang à l’extrémité de l’un de ses doigts. C’est ce qu’on appelle le “prélèvement capillaire”.
AutoSurveillance Glycémique (ASG) : Surveillance par le patient lui-même de sa glycémie. Nécessite un autopiqueur pour prélever le sang et un lecteur pour contrôler la glycémie, ainsi que les réactifs associés (électrodes, capteurs, ou bandelettes).
Bolus : Autoadministration par le patient d’une dose d’insuline à action rapide afin de couvrir les apports d’un repas ou d’une collation. Doit être administré avant la prise alimentaire.
Diabète : Trouble de l’assimilation, de l’utilisation et du stockage des sucres apportés par l’alimentation. Le mot « diabète » vient du grec diabêtês, de diabainein, signifiant « passer, couler à travers », cela fait référence aux deux principaux symptômes de la maladie : une grande soif et le besoin d’uriner fréquemment.
Diabète Gestationnel : Diabète qui apparaît lors de la grossesse et disparaît naturellement lors de l’accouchement. Toutefois il peut ensuite être un indicateur d’une plus grande prédisposition au diabète de type 2 quelques années plus tard chez la femme. Les facteurs prédisposants au diabète gestationnel (ou diabète de grossesse) sont l’âge de la patiente (35 ans ou plus), un précédent bébé de plus de 4kg, le surpoids ou des facteurs héréditaires (DT2 dans la famille).
Diabète de type 1 (DT1) : Encore appelé “ diabète insulino-dépendant”, cette maladie auto-immune implique une destruction par le système immunitaire du patient des cellules du pancréas responsables de la production d’insuline. Ainsi, il n’y a plus de production d’insuline. Ce type de diabète concerne environ 10% des patients diabétiques.
Diabète de type 2 (DT2) : Insulinorésistance et surproduction de glucagon chez le patient, conduisant à une insulinopénie (trop faible production d’insuline par les cellules du pancréas). Ce type de diabète concerne environ 90% des patients diabétiques. Les facteurs prédisposants sont le surpoids, la sédentarité, l’âge du patient ou encore des facteurs héréditaires.
Débit basal : Petites doses d’insuline rapide délivrées automatiquement par la pompe du patient, toutes les minutes ou quelques minutes suivant les modèles de pompe. Couvre les besoins en insuline tout au long de la journée et mime le fonctionnement du pancréas d’un sujet sain.
Glycémie : Concentration du glucose dans le plasma sanguin.
Glycosurie : Présence de glucose dans les urines qui indique une hyperglycémie, et ne devrait pas (ou peu) être présent en temps normal.
Hyperglycémie : Élévation anormale du taux de sucre dans le sang, au-dessus des objectifs glycémiques.
Hypoglycémie : Baisse anormale du taux de sucre dans le sang, en dessous des objectifs glycémiques.
Index glycémique : Indice propre à chaque aliment qui mesure sa capacité à élever la glycémie, cela est lié à la vitesse d'absorption des glucides qu’il contient. Plus cet index est élevé, plus l’aliment va entraîner une hausse du taux de glucose sanguin. L’index de référence est celui du glucose (sucre pur) : 100.
Insuline : Hormone sécrétée par les cellules du pancréas (îlots de langherans) qui stocke le glucose et régule sa libération, diminuant ainsi la concentration de glucose dans le sang. Elle agit sur les trois lieux de stockage du glucose: foie, muscle, tissu adipeux. L’absence ou l’insuffisance d’insuline est responsable du diabète, c’est la seule hormone de l’organisme à action hypoglycémiante. Le glucagon est l'hormone ayant un effet opposé.
Insuline rapide : Insuline, fabriquée par les laboratoires pharmaceutiques, à action rapide et immédiate, fabriquée pour imiter l'insuline dont le corps a besoin pour couvrir les apports de glucides lors des repas. Cette insuline fait baisser la glycémie en cas d'hyperglycémie.
Insuline lente : Insuline, fabriquée par les laboratoires pharmaceutiques, à action lente et prolongée, elle équilibre la glycémie tout au long de la journée. Elle correspond à l'insuline dont le corps a besoin pour bien fonctionner (hors prises alimentaires), et est en général prise le matin ou le soir.
Insulinothérapie fonctionnelle (IF) : Évaluation par le patient de la quantité de glucides contenus dans son repas, afin d’estimer en conséquence le nombre d’unités d’insuline à s’administrer avant de prendre ce repas pour contrôler l’élévation de la glycémie. Cela s’inscrit dans un programme d'éducation thérapeutique permettant aux diabétiques d’être davantage impliqués dans leur traitement et d’évaluer de manière plus précise leurs besoins en insuline.
Lancette : Fines aiguilles insérées dans un stylo autopiqueur, impliquant une piqûre légère sur la peau afin de prélever un échantillon de sang (une goutte).
Lecteur de glycémie capillaire : Encore appelé “glucomètre”, ce petit appareil permet de quantifier le taux de glucose dans le sang à l’aide de bandelettes réactives ou d’électrodes à usage unique, propres à chaque lecteur. Il est utilisé en kit avec un autopiqueur et des lancettes. La mesure de glycémie capillaire est également connue sous le nom de “dextro”. Le lecteur de glycémie capillaire permet à un patient diabétique de mesurer lui-même sa glycémie de façon autonome et à tout moment.
Lecteur de mesure du glucose en continu (CGM) : Permet de quantifier le taux de glucose dans le liquide interstitiel (liquide qui entoure les cellules). Il comprend un capteur placé sur la peau + un transmetteur (transmet le signal du capteur vers le récepteur) + un récepteur qui reçoit le signal et affiche les données collectées. Ce type d’appareil permet au patient d’avoir une visualisation de l’évolution de sa glycémie tout au long de la journée.
Objectifs glycémiques : Ils correspondent aux seuils de glycémie à ne pas dépasser pour rester dans “la cible” idéale, c’est-à-dire avec un taux de sucre dans le sang qui soit normal. Ils sont définis avec le médecin et choisis en fonction de l’état de santé du patient, de son mode de vie, ils peuvent évoluer au cours du temps.
Titration : Administration de petites quantitées d'un médicament (ici insuline) et ajustement des doses jusqu'à obtention de l'effet désiré chez le patient.
Besoin d'un rappel sur la mesure de glycémie capillaire ?
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